samedi 30 avril 2016

Restauration (n°10) de l'herbier de Corbière à Cherbourg 30-04-2016



10ème atelier de restauration de l’herbier de Corbière au Muséum d’histoire naturelle de Cherbourg
Samedi 30 Avril 2016.

14 adhérents des Curieux de Nature dynamiques se rendent à Cherbourg gare SNCF :

En train, au départ de Caen Bayeux : Karin, Lucien, Véronique, Muriel, Françoise, 8h01 et 8h17
Au départ de Lison : Agnès, Hugues, Isabelle, Bernard, Dominique T., Dominique D., Nathanael, 8h32
Gabrielle et Martine par leurs propres moyens, à pied, en vélo, en bateau…
Nous aurons aussi le plaisir de rencontrer de sympathiques membres de la Société des Sciences : Francis, Patrick et, pour la 1ère fois, Jacques (Jacques Foos directeur de la société des Sciences, (En rappel, les fondateurs : le physicien Théodose du Moncel, l'astronome Emmanuel Liais et le botaniste Auguste Le Jolis, 1852)
 Un petit air de cote d’Azur à Cherbourg, ça fait du bien !

Et un accueil chaleureux de Bernadette et Francis qui nous gâtent avec un bon café, des petits gâteaux et du chocolat. Françoise fait honneur à nos hôtes en se déguisant en « coccinelle chébran » des Curieux de Nature.
Aussitôt les « petites mains » exécutent habilement la tâche qui leur est préparée avec soin par notre ami Francis, dans une ambiance toujours conviviale, comme à l’accoutumée. Bernard, d’habitude prolixe a du mal à démarrer car il est un peu patraque. Mais dans le cours de la matinée, avec notre entrain amical et familier, il se sentira obligé de reprendre ses bonnes habitudes. Mais nous, on aime bien !
Notre amie Françoise alias A.Tiredelle et ça colle !
Les planches que l’on traite aujourd’hui ne sont pas toutes en bon état, elles datent pour beaucoup d’avant 1900, exemple : Euphorbia sempervirens 1892, Euphorbia dulcis 1889,  Euphorbia polygalifolia 1894, Euphorbia papillosa 1888, Beta maritima 1887, Chenopodium murale 1894, etc.



Attention une coccinelle peut en cacher une autre
Des chemises vétustes sont donc à notre disposition, nous découvrons les Salsolacées, les Euphorbiacées, les Aristolochiacées, les Cytinacées, les Balanophoracées, les Eléagnacées, les Santalacées, les Lauracées, les Laurinées, etc. toutes des noms parfois bizarres auxquels on s’habitue, mais qui enchantent nos oreilles.
Buxus sempervirens 1892 toujours « semper virens », comme le nom l’indique, on a de la chance pour celui-ci.


Patrick et Francis nous montrent une paire de lunettes de Monsieur Corbière oubliée dans une chemise de l’herbier. Est-ce l’aventure relatée dans notre précédent compte-rendu (samedi 15 novembre 2014), ou une autre paire ? Dans tous les cas, les grands savants seraient-ils de grands distraits ?
Nathanaël et Lucien restaurent avec minutie chaque « récupération »…parfois, on peu le dire, pour sauver les « chefs d’œuvre en péril ». Que du bonheur, n’est-ce pas ?
Bref il est vite plus de midi et les joyeux compagnons d’un jour décident d’aller déjeuner comme prévu à la Satrouille « Michel et Linda aux fourneaux » selon la publicité sur les quais cherbourgeois. Et le restaurant mérite sa bonne réputation, au menu spécial pour nous : Consommé de chou-fleur et topinambour en entrée, puis choucroute de la mer croquante et citronnée à souhait, cidre bouché et bières, un repas excellent. Francis, nous annonce un dessert surprise et un café servis au muséum, on se presse de rentrer.
En effet, c’est le 10ème anniversaire de notre venue, et, sans déboucher le champagne quand même, Francis veut marquer le coup en nous offrant un très beau cadeau.
Au soleil sur les marches, nous dégustons la spécialité du salon de thé, café, brasserie célèbre café Pompon, le fameux cake au citron, trop top !
Et la « chenille » redémarre, d’autres plantes et des rares ont juste le temps d’être notées au passage : Atriplex hastata 1890, Salsola dagestanica 1895,  Salsola (Noaea) spinossima 1896, Salsola kali 1887, Salicornia emerici 1898, Atriplex babingtonii 1885,  Chenopodium polyspermum 1887, etc.
Et ça continue, encore et encore (Cabrel), voilà les Cypéracées : Fimbristylis dichotoma 1895, Schoenus ericetorum 1899…

 


Voici une planche originale la plante incrustée sur un tissu, on voit de tout ! Basella rubra 
Après renseignements : Selon le net, le basella Malabar est un légume du jardin. « Cueillez les feuilles ou les jeunes pousses au besoin de la consommation. Les feuilles peuvent être consommées crues, cuites légèrement ou sautées à la poêle. Il peut remplacer l’okra (?) pour épaissir les soupes et les ragoûts. Une infusion des feuilles peut aussi être servie comme thé. Les fruits peuvent être utilisés pour teindre les pâtisseries. Une teinture rouge est obtenue à partir du jus des fruits et est souvent utilisée pour les sceaux officiels. »
lesbeauxjardins.com/jardinons/potager
Est-ce qu’un des Curieux en a entendu parler ? Est-ce une plante polyvalente miraculeuse ?
 
Nous sommes gâtés cet après-midi: La Société des Sciences offre généreusement la dernière publication des ses mémoires à notre association. Elle enrichira notre bibliothèque.



L’après-midi donc passe aussi vite que ce matin, vers 17 heures 15, les Curieux aident pour ranger toute l’installation de Francis et se dirigent à la gare. C’est, avec une bonne fatigue d’une bonne journée bien remplie, que tout le monde se quitte à regret et se donne rendez-vous à l’automne pour une 2ème session « si vous voulez bien ou si le cœur vous en dit ! » (Selon Nicolas Stoufflet !)


Bilan provisoire au 30 mai 2016

Descente à la cave avec Francis.

Tous les cartons normalisés de planches de l’herbier restaurés avec code-barres et entreposés dans la cave, vont partir pour Montpellier pour être numérisés, et ils reviendront après ce travail (Réseau Botanique e-ReColNat). L’adjudicataire pour la numérisation est Le bureau d'études GRAHAL (Groupe de Recherche en Art Histoire Architecture et Littérature) avec PICTURAE.

Le travail de restauration avance bien grâce à nos interventions en particulier, mais la tâche est immense parmi les phanérogames (1) : il reste dans l’herbier de Corbière la partie des graminées, plus l’herbier Le Jolis, aussi important que Corbière.
 Ajoutons l’herbier des algues… En verra-t-on la fin ?
Pendant cette intervention, il a été traité 600 planches environ, ce qui est pas mal, car nous avions cette fois-ci, parfois, un mauvais état de conservation des plantes et aussi un peu moins de volontaires présents pour cette première session 2016.

On estime actuellement à 10 000 plantes restaurées à Paris dans les locaux du MNHN (Muséum national d'Histoire naturelle) par la société Grahal. Ce lot comprenait entre 5000 et 6000 Rubus, cela en fait quelques pots de confiture de mures ! Et c’est dans le cadre du projet que E-recolnat que ce lot a été remis en état, la numérisation se fera aussi à Montpellier. Francis nous indique que l’herbier de Cherbourg est le plus important de Basse-Normandie, on veut bien le croire !

Cette restauration nous dit Francis en conclusion « fait monter la valeur scientifique, patrimoniale et culturelle de notre région en redonnant vie à cette fabuleuse collection que les savants du 19ème et 20ème siècle de la Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg ont patiemment réunie ».

Photos : Lucien, Dominique. Francis
 



 






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