dimanche 13 décembre 2015

Com’nat de fin d’année à Gouville-sur-Mer Samedi 12 et dimanche 13 décembre 2015



Com’nat de fin d’année à Gouville-sur-Mer
Samedi 12 et dimanche 13 décembre 2015


Vous êtes attendus pour la com'nat des 12 et 13 décembre à partir de 10h au gite de la Filature 50560 Gouville sur mer 

La Filature

Le bâtiment de la Filature fut construit en 1874. L’entreprise comporta jusqu’à une centaine d’employés. Elle cessa son activité en 1920.Le bâtiment est typique de l’architecture industrielle du 19èmesiècle. Il accueillit ensuite des colonies de vacances. C’est aujourd’hui la maison des associations.

12 et 13 décembre: Com'nat déco de Noël au naturel proposée par Françoise. Gîte de Gouville sur mer (50).Vous pouvez commencer à trouver des idées et rassembler des matériaux divers et variés (bois flotté, graines, feuilles...) Pour celles et ceux n’étant pas intéressés par l’atelier déco du samedi, une sortie ornitho sera proposée en parallèle. Les 2 repas de midi et le petit déjeuner seront pris à l’auberge espagnole. Le dîner du samedi sera préparé ensemble. Le coût est de 18 euros par personne pour la nuitée et repas du samedi soir, Lors de la traditionnelle réunion du dimanche matin nous élaborerons le programme des activités de 2016.
20 personnes présentes : Karin, Lucien, Loïc, Claire, Françoise, Muriel, Odile, Patrick, Dominique T , Gabrielle, Agnès, Céline, Isabelle, Bernard, Sébastien, Marlène, Fabienne, Dominique D, Nicole, Hubert.
Des recommandations judicieuses ont été suggérées pour la préparation : voici des idées d'outillage et de matériaux que chacun peut apporter :
Ciseaux, Sécateur, Petite scie à bois, Cutter, Ficelle, Raphia, Pistolet à colle, Petite vrille...
Les matériaux : déjà récoltés peut-être :- feuilles- pomme de pin- graines, noix- bois flottés- chardons séchés
et prévoir quelques jours avant :- lierre- houx - branchage de sapin- tiges de bambou- buis- cornouiller  (pour son bois rouge)- bruyère- mousse - bambou- écorces- rameaux avec, baies d'aubépine...- du papier journal
Parmi les matériaux suggérés :
Cornouiller à bois rouge, du plus bel effet encore faut-il en trouver... Écorce de bouleau ou de certains érables, pas mal non plus ... il faut trouver un bouleau à peler. Des rameaux de bouleau, et de noisetier, le top : le noisetier noueux ... Les "enveloppes" des noisettes du noisetier de Byzance. Des jeunes pousses de Berbéris. Le houx et le gui (mais ses boules se conservent mal). Des pommes de mélèze. Des branches de conifères.
Prévoir du fil à tiger, du rafia, du rotin ....
Pour l'outillage une petite pince plate avec le sécateur et de bons ciseaux. 
Et des jumelles pour ceux qui préfèrent les oiseaux
Plus plein d’exemples de montages en couleur…
Félicitation à l’organisatrice qui nous a « mâché » le boulot. Et les Curieux se mettent au travail de création avec enthousiasme.
Rapidement les réalisations prennent forme jusqu’à ce que les estomacs crient famine.
En raison du beau rayon de soleil Normand et de la température d’un samedi 12 décembre avertissant peut-être le  futur réchauffement climatique (Cop 21) les convives décident de casser la croûte sur la terrasse du gîte. Avec un petit coup de pinard, que du bonheur !
Mais un groupe d’irréductibles gaulois résiste encore et toujours aux cadences infernales et donc décide de se dégourdir les jambes pendant qu’une bonne majorité de petites fourmis reprennent vaillamment leurs brillantes compositions artistiques.
Jusqu’à la mer pour observer où est Jersey, le Sénéquet et les oiseaux. Quelques observations botaniques sont délivrées en cours de chemin, champignons, oyats, chardons, euphorbes, orchidées, mais la végétation hivernale courte ne permet pas d’identifier précisément.
 
  Sur le sentier dunaire, papa Timarcha est occupé avec maman, c’est la saison.
Timarcha goettingensis ssp. normanna Reiche = Timarcha normanna Reiche qui exploite Galium verum L. var littorale des dunes fixées et arrières dunes.

Et le petit groupe dissident marchera jusqu’à la cabane Vauban en passant pas les célèbres cartes postales, peintures, des cabanes polychromes de Gouville sur Mer.



Les inspecteurs des travaux finis rentrent enfin après une bonne goulée d’air du large d’environ 2 heures pour constater les chefs d’œuvre des petites mains heureusement encouragées par un célèbre barde gaulois qui n’est pas bâillonné : Bernardix.

Le souvenir d’une journée inoubliable en photos :
 


Muriel et son cerf plus vrai que nature

Marlène qui ne perd pas la boule
 


Odile et son élan en bois d’arbre, riant devant les hésitations d’un élève de Georges Bouchard et ses talents de bricoleur (Regarder dans Google pour voir qui c’est, si vous l’ignorez)



Les géniales réalisations originales…Un guerrier viking, des petits bonhommes rigolos
Et y a du monde au balcon.

Le père Noël, vert chez les Curieux, va être bien honoré avec toutes ces décos que chacun d’entre nous ne manquera pas de mettre en évidence à côté de la cheminée. Les marchands de bibelots importés des pays de l’Extrême Orient n’ont qu’à bien se tenir, l’association délivre un message de non gaspillage en réalisant avec presque rien (tout ce que la nature morte de la mauvaise saison délaisse), de bien belles et utiles choses artistiques.

Que des chefs-d’œuvre, vous dis-je ! Mais une corvée attendait les participants menacés, en cas de désobéissance, de mourir de faim au dîner : l’épluchage des  « petits marrons ».

Purée, que c’est dur de creuser ce rogntugju de courge !
Heureusement nous sommes vite réconfortés par plein bonnes choses, le décor de table de Karin avec ses petits gâteaux faits maison pour chacun, le succulent vin chaud préparé, qui n’a pas manqué d’apporter ses effluves de bonne humeur et l’entrée faite par un cordon bleu aux fourneaux : un velouté aux « Cucurbita maxima Duchesne ssp. maxima convar. maxima 'Red Kuri' » à la crème.
 


Et pour suivre dans l’allégresse générale : une tartiflette patates (Solanum tuberosum), courges, et reblochon (caseus galliae)
Suivi d’une chasse aux papillons (zut, bredouille) et de discussions diverses, bien sûr d’un niveau intellectuel inégalable comme à l’accoutumée.
Petit à petit, les Curieux, la journée bien remplie, sont allés faire dormir leurs petits yeux à l’exception des plus bruyants drogués par des tasses de café et des mandarines qui se sont fait houspiller le lendemain pour leur belle prestation de plus de minuit et demi dans la salle à manger.
Dimanche matin, une charmante personne, trouvant qu’il fallait bien que les Curieux fassent des heures supplémentaires au-delà des 35 heures, nous donne des calques à plier en deux, en préparation de la restauration de l’herbier Corbière de Cherbourg 2016.

Mais ce fut plié en deux temps trois mouvements, en compagnie des blagues Carambar genre :
Pourquoi les coccinelles n’aiment pas courir ?
Parce qu’elles ont toujours des points de côté !

Dimanche matin, encore,  réunion au sommet démocratique plutôt gauche que droite mais jamais extrémiste et surtout bien verts pour établir le futur et beau programme des sorties 2016. Une vingtaine de sorties prévues : Forêt de Cerisy, d’Ecouve, Port en Bessin, Mont St Michel, Paris musée de l’homme, Cherbourg, étude des oiseaux, des arbres, des sangsues, recherche du Miroir, des chasses aux papillons, du sport (vélo), de l’éco conduite, etc.… bref un programme éclectique et bien alléchant.
 
Et pendant ce temps là, une jeune adhérente, bien dévouée, voyant que ça causait un peu trop, se trouve une vocation de technicienne de surface de première classe.


Comme tous les « Astérix », l’aventure se termine par un grand gueuleton mais pour tordre le cou à Goscinny et Uderzo, on ne ligote pas Assurancetourix, et tac !

En conclusion je reçois un courrier inattendu d’une fidèle participante ne manquant pas d’humour:
« Je trouve qu’on a bien fait les courges pendant deux jours »

Annexe 1 pour vos fêtes de fin d’année :
Recette de pâté végétal super bon :
Mixage de Tahin (Pâte de Sésame), carottes, lentilles corail, curry, ail, cumin et fenouil.
Bûche chocolat blanc, marrons glacés spéculoos
40 cl de crème liquide
200 g de chocolat blanc
150 g ou plus de brisures de marrons glacés
1 paquet de spéculoos.
4 feuilles de gélatine ou agar agar.
………………………………………………………………………………………………………….
Mixer des spéculoos avec une ou deux cuillerées de crème. Étaler la pâte obtenue sur plaque à pâtisserie et la cuire au four. Il faut surveiller car c’est rapide. Découper aux dimensions du moule utilisé.
Faire fondre le chocolat blanc au bain-marie ou au micro onde, y ajouter la gélatine ramollie et dissoute dans 3 cuillerées d’eau bouillante.
Quand la préparation est un peu refroidie, la mélanger doucement avec la crème montée en chantilly. Ajouter les brisures de marrons.
Écraser les spéculoos.
Dans un moule à cake, alterner des couches de poudre de spéculoos et de préparation. Finir avec la plaque de spéculoos. Mettre au frigo au moins12 heures
Une variante :
Remplacer les spéculoos par des palets bretons et le chocolat blanc par du chocolat caramel, faire caraméliser des morceaux pommes dans du beurre. Mettre cette préparation en dernière couche avant la plaque de palets bretons.

Piroulie :
Gâteau délicieux, voir un site du net pour la recette.
 

dimanche 22 novembre 2015

samedi 21 novembre 2015

Restauration (n°9) de l'herbier de Corbière à Cherbourg. 21-11-2015


Samedi 21 novembre 2015.
Pleistacantha


Le « spécialiste » du compte-rendu est enfin à son poste après une absence coupable mais pas responsable, comme on dit maintenant, et merci à Françoise d’avoir pris le relais du CR printanier de 2015.
17 adhérents des Curieux de Nature à jour de leur cotisation se rendent à Cherbourg gare SNCF :
En train, au départ de Caen Bayeux : Karin, Lucien, Véronique, Muriel, Françoise, 8h01 et 8h17
Au départ de Lison : Hugues, Isabelle, Bernard, Sébastien, Dominique D., Claire,  Loïc, Odile, Patrick, Marine, 8h32
Gabrielle et Martine par leurs propres moyens.
Très bonne organisation mais qui demande des efforts surhumains pour se lever si tôt un samedi matin. Que les présents soient grandement remerciés !
Nous aurons aussi le plaisir de rencontrer de sympathiques membres de la Société des Sciences : Rémy, Marc (venu spécialement de Paris), Francis, Patrick, Zato, plus Joachim pour étude de l’herbier Corbière.
La photo traditionnelle à l’arrivée et les invités tout sourire aux lèvres. Ami lecteur, l’association te fait grâce de quelques lignes descriptives pour se rendre jusqu’au lieu de travail car tu peux tout savoir en relisant les  nombreux comptes-rendus précédents. En recommandation, le dernier CR en date du 21 février 2015 remarquable par son côté humoristique.
Bref après un café, petits gâteaux et chocolats, de mise en forme matinale très appréciés offerts par Francis, la « ruche » des Curieux se met vigoureusement au labeur.
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Photo Odile

Un petit changement pour cette nouvelle rencontre, Francis à l’aide de Gabrielle nous a facilité la tâche en remplaçant les vieilles chemises de chaque planche d’herbier par un nouveau papier journal propre. De plus cette séance est consacrée à la restauration de l’herbier de Louis Auguste Martin - Martin (Louis), commis principal de Marine à l'Île de France, sous-commissaire de Marine (13 avril 1809).

Francis rappelle que nos planches restaurées sont ensuite étiquetées d’un code-barres et seront envoyées à Montpellier avec un bordereau de suivi pour être numérisées (scan) et informatisées (Projet national Recolnat). Elles reviendront pour être stockées dans la cave. A ce propos, Patrick (du Muséum) nous indique que la cave est équipée maintenant d’un appareil de contrôle de l’humidité et de la température. Le travail de restauration aura ainsi plus de chance de perdurer dans les siècles futurs.


Photo Odile : Isabelle et elle-même


Francis et Patrick de la Société du Muséum
L’herbier de L.A.Martin nous apparait en bon état et assez varié muni d’une étiquette descriptive assez complète. Quelques notes prises au hasard sur le tas comme exemples : famille des rosacées, Rubus ulmifolius 20 août 1896 Cherbourg, Carex halleriana environ de Dijon 1901, Carex remota ex axillaris/ Laiche à épis espacés Etienville 13 juin 1896, famille des fabacées,Trifolium alpinum / Trèfle alpin,  astéracées, Serratula tinctoria / Serratule des teinturiers Omonville 20 septembre 1908, Fagus sylvatica, forêt des Briards (14) juin 1907, Smyrnium olusatrum L., famille des Apiacées (Ombellifère) La Glacerie mai 1911, Veronica spicata, véronique en épi,famille des Plantaginacées, Deschampsia cespitosa, poacée Ligreville juillet 1908
En photo : Galium asparine L., gaillet grateron, famille des Rubiacée que la petite main de Véronique vient de restaurer habilement.
Enorme travail de Muriel par une restauration minimaliste et artistique, avec sourire à la clé.
Euh….
Noblesse oblige et pour tenter d’oublier les bien tristes nouvelles de l’actualité, Francis, toujours à nos petits soins débouche des bouteilles de beaujolais nouveau qui, parait-il, cette année a le goût de banane (Musa × paradisiaca, Musa sapientum L)
A propos de restauration, il est prévu un petit menu réservé au restaurant La Satrouille, sur le quai de Caligny  – vu sur le net : satrouille ou chatrouille  = pieuvre en Normand, on en apprend tous les jours ! Comme dit si bien Claire, le choix de cet établissement  (recommandé sur le net) développe une démarche que nous défendons aux Curieux (produits de qualité, bio et/ou locaux). Le déjeuner se compose d’une entrée quiche aux poireaux salade sauvage potagère, de filets de tacaud (appelés vers Cherbourg gode – Save the Queen – bien sûr à cause de la proximité de l’Angleterre  ) accompagnés de légumes rôtis, panais, carottes, potimarrons, navets, un délice, en boisson un Bourgogne blanc, et café pour la bonne bouche. L’association des Curieux remercie chaleureusement la Société des Sciences pour leur aimable invitation.
En écoutant attentivement les suggestions de la serveuse…
L’après-midi sera à l’image de la matinée forcément studieuse mais néanmoins agrémentée des propos des uns et des autres sur toutes sortes de sujets souvent traités savamment et humoristiquement par notre ami Bernard, ornithologue et horloger hors pair (ornithologer!)
Tiens ? Bernard sage comme une « planche d’herbier  »
Un peu plus tard nous aurons la visite de l’association « Art et jardins du Cotentin » Une association rassemblant les personnes dont le point commun est leur intérêt pour la botanique, l'horticulture, les jardins et les parcs, qui ont été fortement intéressées par notre travail.
De nouveau de jolis noms de famille comme Les graminées, les renonculacées, les cariophylacées, les papaveracées les poacées papillonnent devant nos regards de modestes botanistes.
Et puis les noms enchanteurs de la collection Martin comme : Angélique officinale (Angelica archangelica) Cherbourg 2 juin 1911, Trisetum flavescens (Linnaeus) Boulogne 14 juin 1900, Ficaria ranunculoides Roth. Vers Cherbourg 28 avril 1910, etc.… défilent et égayent gentiment tous les participants qui ne voient pas le temps passer et il est bientôt l’heure de replier pour ne pas louper le train du retour.


Asplenium adiantum-nigrum (Fougère) 

  Caltha palustris (Populage des marais)
Photo Odile

Légende :

A qui sont toutes ces petites mains si laborieuses ?

Inattendu après les paniers, les bottes, les bonnets, voilà les mains, bravo à la conceptrice ! Bizarre, bizarre en haut à gauche…un extra terrestre, un fantôme, un mort vivant, un zombie ?


Le comptage des nombreuses réalisations tombe, c’est 800 planches, une bonne moyenne pour cette fois. Devant notre demande de savoir s’il reste du travail, Francis ironise tant la tâche restante semble encore inépuisable. Décidément, les membres de la Société des Sciences des siècles passés avaient fait un travail gigantesque irremplaçable dont nous poursuivrons volontiers la restauration si la Société des Sciences le veut bien.

Avis complémentaire d’un membre des Curieux :
« Bonjour, C'était chouette hier...j'ai surtout adoré écouter Marc (botaniste, responsable scientifique du projet e-recolnat) nous parler de l'herbier lors du repas.
En cherchant sur la toile j'ai découvert une petite émission (chlorophylle) où l'on voit Marc présentant l'herbier de Paris au Muséum National d'histoire  Naturelle.
Y  a du boulot pour numériser tout cela. »
 http://www.dailymotion.com/video/x8fsjn_chlorophylle-1_travel
 




samedi 24 octobre 2015

Sortie « Géologie » à Villers-sur-Mer (14640) 24-10-2015

Le matin : Étude des falaises sur la plage,
Intervenant, Gérard Tresgot.
Repas à l'auberge espagnole.

L'après-midi : Visite du Paléospace.
Organisatrice : Gabrielle

Au rendez-vous : Véronique, Maurice, Juliette, Françoise, Muriel, Odile, Patrick, Dominique (T), Gabrielle, Sébastien, Marlène, Lucien, Karin, Agnès, Dominique (D), Chloé, Raphael et Mae, ses enfants  et Gérard, soit une petite vingtaine de personnes.
Un petit peu de « galère » notamment pour stationner les véhicules et se retrouver Place Jean Mermoz à Villers-sur-Mer, en raison du marché du samedi couplé avec la Fête de la Coquille St Jacques et des Fruits de la Mer. Mais Gabrielle nous accueille chaleureusement avec un petit café et une bonne brioche (Chloé).

Notre professeur et ami Gérard prend alors la parole au sujet du marnage entre la pointe de Barfleur et le cap de la Hève (Le Havre). La particularité des marées en Baie de Seine se singularise  par la durée importante (environ 2h) de l'étale de haute mer. L'étale de basse mer est quasi inexistante d'où le risque d'encerclement pour les pêcheurs à pied. Le marnage (écart entre niveau d'eau à la basse mer et à la pleine mer) est ici relativement important, nous sommes, un peu comme au Mont-Saint-Michel, au fond d'une baie.

Entre Houlgate et Villers-sur-Mer se situent les falaises des vaches noires, l’objet de notre étude. Quelques explications à ce nom particulièrement imagé (Meuh !) De gros blocs de calcaires venus des falaises sont au bord de l’eau, recouverts d’algues vertes et arrondis, font penser à des paisibles vaches prenant un bain de pied. Le terme « vache » s’applique aussi au ruissellement des eaux dans certaines régions, on dit souvent qu’en Normandie il pleut à « vache qui pisse »... mais ce n’est pas du tout le cas aujourd’hui avec un temps doux et légèrement nuageux.
Le site est classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF 1995)

Enfin le top départ est donné pour se rendre sur place.
Entre les communes de Houlgate à l’Ouest et Villers-sur-Mer à l’Est, les falaises des Vaches Noires sont constituées de falaise de marne (grise) et différents calcaires de l’Oxfordien (partie supérieure), d’une fausse terrasse avec fragments de roches formée à partir de la sédimentation des coulées boueuses, d’une mini falaise due à l’érosion de la fausse terrasse par la mer. Les traits verticaux sont des diaclases (fissures dans la roche) et participent aussi à l’érosion de la falaise.
Un texte explicatif de l’érosion de cette falaise qui est à la périphérie des strates formant le bassin parisien nous est remis par notre animateur. Les marnes de l'Oxfordien, sous l'action du ruissellement des eaux de l'aquifère qui les surmonte, sont entaillées de profonds ravins. Ceux-ci sont parcourus de coulées boueuses qui avancent lentement vers la mer et contiennent des blocs de craie crétacée venus du sommet. A marée haute, les vagues attaquent le front des coulées, dégageant des fossiles extrêmement variés.

Une petite clé de détermination bien pratique de quelques roches sédimentaires nous est aussi remise.
Quelques aventuriers bien imprudents montent la falaise à la recherche de fossiles mais nous ne tenterons pas l’expérience dangereuse et interdite. Le conservatoire du littoral est propriétaire de ces terrains.
Voici de « récents » blocs de calcaire descendus de la falaise, des « veaux » ou des « génisses » selon Gérard
Des « élèves studieux »
Puis notre animateur expérimente l’imperméabilité de la roche grise à l’aide d’un petit entonnoir.












Et la réaction mousseuse de l’acide chlorhydrique sur les roches blanches. Il y aura la même réaction sur la roche grise ce qui nous indique qu’elle est aussi calcaire, c’est de l’argile composée principalement de silicates en feuillets (Phyllosilicates)





La falaise possède parfois les filons horizontaux de couleur ocre, ce sont des calcaires composés d’oolithes ferrugineux. Il existe de nombreuses sortes de calcaires comme de la craie à coccolites (éléments de plancton) et étonnamment de toutes sortes de couleurs.
La dernière période glaciaire est une période de refroidissement global ou glaciation qui caractérise la fin du Pléistocène, il y a 110 000 à 10 000 ans. Le niveau des mers était environ 120 mètres plus bas et on pouvait aller à pieds en Angleterre. Dans la mer de la Manche, qui n’existait pas devait couler la prolongation de la Tamise, la Seine devait la rejoindre. La fin de la glaciation a fait élever le niveau des mers au niveau actuel et par conséquence l’érosion du bassin parisien.

Les blocs de calcaire tombés sur la plage sont truffés de fossiles. La chasse aux fossiles permet d’identifier des griffées (Gryphœa dilatata femelle selon Gérard !), radioles d’oursins (les pics fossilisés), huitres, moules, éponges de formes coniques, tige d’encrine (Échinoderme qui était fixé au fond de la mer par une longue tige), ammonite, trigonia reticulata (bivalve), un joli moule de trigonie dans une glauconite (minéral du groupe des silicates famille des micas), petites globigérines (foraminifères ressemblants à des petites ammonites). Les fossiles sont contemporains de la sédimentation.
Raviole d'oursin (miam-miam !)

Moule (sans frites)
Gloubiglouba d’éponge
Collection de Françoise avec les fameuses globigérines
Eponge (et vlan !)
Bivalve menaçant (grrr !)
Petit jeu découlant des photos ci-dessus : trouvez à qui appartiennent les doigts tenant les fossiles…
Joli moule de trigonie dans une glauconite

Un grand merci à Gérard qui nous a fait partager sa science et passion. Les estomacs criant famine vers 13 heures 30, la troupe se donne rendez-vous comme convenu au Paléospace, une salle nous étant réservée pour casser la croute et un exposé ,fort bien fait d’ailleurs, sur Mary Anning. Mary Anning (21 mai 1799 – 9 mars 1847, femme remarquable d’un milieu très modeste pour ne pas dire misérable et inculte) . C’est une collectionneuse de fossiles, paléontologue britannique, qui a découvert notamment un squelette complet d’Ichtyosaure. En 1828, elle découvre un rare fossile de ptérodactyle (pterodactylus macronyx). Elle a  grandement participé à l’évolution de la paléontologie.


"Thank you" Gabrielle qui en oublie de déjeuner.
Après toutes ces émotions, et ce déjeuner de « journée continue » (même pas 30 minutes !). A peine le temps de déguster les bons gâteaux « maison » préparé par les patissières-adhèrentes comme les mini-crêpes à la confiture de pêche de vigne, les cannelés à la noix de coco, les gâteaux cocos, les tartes au fromage, gâteaux aux pommes, et j’en oublie sûrement ! Le café avalé sur le pouce,  la visite du Paléospace est avancée…pour 14 heures 30 !


Visite du Paléospace
Plusieurs salles dans ce musée : La principale consacrée aux reptiles marins où on nous demande comme dit la notice « d’imaginer le monde il y a 160 millions d’années. La mer jurassique recouvrait alors la Normandie, formant par la suite les falaises des Vaches Noires à Villers sur Mer. De nombreux fossiles ont été découvert, témoins de cette vie passée : coraux, ammonites, crocodiles, reptiles marins et dinosaures. Parmi les grands reptiles, découvrez Anna, spécimen exceptionnel d’Ichtyosaure » Nous retrouvons donc tout ce qui a été abordé ce matin par nos intervenants des Curieux, Gérard et Gabrielle. Une autre salle réservée aux dinosaures spécialement découverts en Normandie : le Streptospondylus, le Lexovisaurus d’Argence, le Dubreuillosaurus valesdunensis de Conteville. Une autre salle pour expliquer le méridien de Greenwich et enfin une exposition sur l’évolution des dinosaures et leur transformation en oiseaux avec l’Archæoptéryx et Cie « L’envol des dinosaures disparus il y a 65 millions d’années »


Il y avait pas mal de monde quand même à l’époque chez nous ! Crétacé (en ocre) : de moins 75 Ma à moins 145 Ma, Kimmeridgien, oxfordien (en vert clair) de moins 157.3 à moins 163.5 Ma.

Deux exemples de découvertes de chez nous : Dubreuillosaurus valesdunensis – Bathonien – Conteville (Calvados), Dinosaure sauropode – Kimméridgien – Bleville Seine Maritime – Villerville Calvados, etc…
Profil de Dubreuillosaurus bi d’dchez nous !