Samedi 29 juin
2013
Les libellules et les papillons des chemins et des prairies de la forêt de Cerisy (50)
Café Curieux de nature animé par Claire Mouquet et Loïc Chéreau
Rendez-vous à 14h sur la place de Cerisy-la-Forêt (Manche)
Comme à l’accoutumée de nombreux adhérents des Curieux de Nature se sont donnés rendez-vous par une belle journée pour partager leurs modestes connaissances et échanger des idées avec un public dans un « Café Curieux », formule altruiste à succès qu’ils ont habilement inventée.
Etaient
présents de l’association : Claire, Loïc, Mickael, Lili, Françoise,
Muriel, Dominique (T), Dominique (D), Agnès, Rémy, Céline, Jacques et Véronique.
Il fallait bien
tout ce petit monde pour encadrer les nombreux extérieurs venus pour certains
d’assez loin comme le Loiret, Caen, Bayeux, etc.
Bref environ 25 personnes au total, enthousiastes à
l’idée de connaître ou parfaire leurs connaissances sur le petit monde des
lépidoptères et des odonates.
Claire notre
animatrice se charge de présenter brièvement l’association et donne rendez-vous
sur les lieux de chasse à la maison forestière de la forêt de Cerisy.
Là, le petit matériel de l’association (filets à papillons, loupes, boites et guides) est prêté aux invités pour faciliter les observations. Le départ par la route forestière du Bois l’Abbé est rapidement convié, jusqu’à environ 200 mètres plus loin au petit carrefour piétonnier, où un peu de temps est pris à chasser quelques papillons. Claire en profite avant la détermination de ceux-ci de rappeler quelques généralités sur la différence entre les papillons de jour (Rhopalocères) et les papillons de nuit (Hétérocères). En résumé : les antennes des papillons de jour se terminent en forme de « massue » alors que celles de nuit sont fines ou pectinées.
D’autres petits détails sont révélés pour une plus ample connaissance. Chacun apprécie.
Pour les organisateurs, c’est grande satisfaction de voir
que les participants coopèrent activement et avec intérêt à la découverte du
monde des lépidoptères.
Après avoir identifié quelques espèces variées mais courantes comme le Tristan, le Vulcain, le Myrtil, la
Sylvaine, la Mégère, etc. (voir liste ci-dessous, en préparation), il est
décidé de se rendre par la route
forestière de la Réserve menant au bout d’une prairie à molinies aux 2 belles mares entretenues par l’ONF.
Quelques arrêts en chemin sont nécessaires pour observer au
passage tel ou tel insecte que Claire présente, décrit et relate avec minutie
sa morphologie, son comportement et son utilité au sein de la nature.Puis c’est la chasse aux rapides et malines libellules. Avec difficulté, il est attrapé quelques anisoptères (les plus grosses), alors que les petites dites aussi demoiselles (zygoptères) se laissent plus facilement prendre au fond des filets. A l’aide des clés du petit guide des Libellules de France il est aisé d’identifier par exemple Libellula depressa, la femelle à l’abdomen jaune et le mâle bleu.
La mare ci-dessus a été crée récemment par le programme
création et réhabilitation des mares de la forêt entrepris depuis peu par l’ONF,
elle est donc peu végétalisée mais déjà bien peuplée de nombreux habitants
comme les libellules et insectes aquatiques. Une autre mare existante tout à
côté a été nettoyée et on y trouve bien plus de vie comme de nombreux
amphibiens, tritons et grenouilles.
Il n’est pas facile non plus de photographier les odonates
sauf celles qui sont à peine matures, ou celles qu’on peut tenir fermement
entre les doigts, comme ici le mâle et la femelle de la libellule déprimée.
Elle doit son nom à son abdomen plat et large, ne pas croire qu’elle
n’a pas le moral !
A chaque découverte, Claire infatigable se charge de décrire
abondamment l’animal, l’équipe des
« Curieux » ne s’en lasse pas.
Cela n’empêche pas de s’intéresser aussi à tout ce qui bouge autour de la mare comme cette jeune sauterelle verte qui fait la belle (et qui vous attache !), sur le bout d’un doigt.
Voici aussi une belle exuvie d’anisoptère dont Claire donne l’explication de la présence accrochée à la végétation sur le bord de l’eau. Elle a sûrement donné naissance à une très belle libellule qu’on peut admirer voler maintenant. Rappel des stades de la vie des libellules : Accouplement, ponte dans l’eau, croissance des larves carnassières, mue en exuvies et naissance des imagos.
Plus loin, au soleil, se prélassait Madame Cicindelle (Cicindela campestris) avant qu’on la dérange bêtement juste pour lui tirer le portrait !
Le temps en pleine nature passe très vite et vers 16 heures
30 l’association conseille de retourner aux voitures pour partager un petit
goûter dont s’est fait depuis un certain temps la spécialité de cette
sympathique association (N’est-ce pas ?)
En chemin, il n’est pas interdit de faire de nouvelles
observations :
Des orchidées en pleine floraison, des carabes qu’on est
obligé de mettre dans un pilulier provisoirement pour « flascher »,Des tritons phase terrestre qui se dérobent à l’objectif, des papillons (Campaea margaritaria) qui pose sur le goudron chaud de la route,
Voici pour suivre, le retour des héros, le ventre creux:
Enfin, arrivés aux automobiles, pour plus de
« confort », il est décidé de se rendre un peu plus loin dans la
forêt et profiter d’une table de pique-nique et de ses bancs bien venus.
Les gâteaux et boissons, bien méritées, sont partagés. La
plus part de ces pâtisseries sont faites
« maison » pour le plaisir de tous.